Interview de Serge Morelli, Président de Club 14.
Avec plus de 400 000 adhérents, tous les événements deux-roues sont incontournables pour Club 14. Maintenant, le Bol d’Or est un événement à part car nous y étions en 1981 lors de notre création et nous étions désireux d’y revenir. Par ailleurs, il s’agit d’un événement majeur du calendrier deux-roues de par sa fréquentation et cela nous permet de rencontrer nos adhérents pour parler passion et prévention.
Nous le faisons déjà depuis plusieurs années mais en moto Classique. Il s’agit de l’écurie Hampe Racing. Ils ont terminé deuxième l’année dernière et espère faire mieux cette année.
Bien sûr. Les réseaux sociaux sont un élément incontournable pour échanger avec nos adhérents. Ils permettent d’être en prise directe avec eux. Maintenant ce n’est pas le seul moyen et nous essayons surtout d’être présents au maximum sur le terrain pour les rencontrer. La passion se nourrit de rencontres et nous y sommes attachés.
L’ADN de notre association est de faciliter la pratique du deux-roues motorisés dans des conditions optimales de sécurité. C’est inscrit dans nos statuts et dans notre signature, « quand on aime la moto c’est pour la vie ». Le MotoLab en est la parfaite illustration. En réunissant des innovateurs de la sécurité deux-roues, nous leur offrons une visibilité et un soutien crucial pour leur développement. Et puis nous partons d’un constat simple : plus il y aura d’innovateurs, plus la sécurité des deux-roues en bénéficiera. C’est un calcul de long terme qui est également cohérent pour notre partenaire AXA. Enfin, cela nous permet de suivre les tendances du marché et d’en discuter avec notre partenaire. C’est grâce à cela qu’AXA a été le premier assureur à rembourser le gilet airbag, suite à nos préconisations.
Pour le MotoLab, notre seul engagement est de les mettre en avant et de leur offrir une visibilité forte. Nous avons entamé cette démarche en 2016 en lançant un village des innovations lors de nos Journées Nationales de la Moto et des Motards à la caserne de Gendarmerie de Fontainebleau. A cette époque, nous avions d’ailleurs accueilli une jeune Start-up, Liberty Rider. Bien évidemment ce n’est pas cette seule présence qui explique le développement de ces innovateurs mais c’est un coup de boost appréciable je pense pour une entreprise qui débute. Cela permet de rencontrer le public mais également des acteurs majeurs du monde deux-roues.
Nous avons essayé d’avoir un panel représentatif des différentes innovations du moment et plus largement de ce qui peut offrir une protection complète pour l’usager de deux-roues motorisés. Aussi, nous parlerons équipement avec l’airbag, visibilité avec les blousons lumineux et le feu stop additionnel, sécurité de la conduite avec les produits anti-crevaison et les phares multidirectionnels et protection du conducteur avec l’application de suivi des trajets.
De façon générale la sécurité est au cœur des préoccupations des motards. Il suffit de conduire un deux-roues motorisé pour savoir que ce sujet ne peut pas être zappé. Par ailleurs, avec l’urbanisation croissante et la densification du trafic, c’est un sujet d’actualité. Maintenant, notre dernier baromètre à montré qu'il y avait encore beaucoup de sujets de prévention à traiter.
La protection absolue en deux-roues n’existe pas. Aussi, l’airbag ne peut pas être la panacée mais c’est une protection additionnelle qui réduit la traumatologie en cas de choc. C’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui toutes les forces motocyclistes de l’état en sont équipées. En plus il y a une dimension psychologique non négligeable, car celui qui s’équipe d’un airbag endosse sa part de risque et est forcément plus vigilant. Pour nous c’est le casque du tronc.
Maintenant, notre baromètre réalisé en partenariat avec AXA Prévention a établi un taux d’équipement du gilet airbag de 4 %. C’est trop faible et ce, essentiellement pour des questions de prix. C’est pour cela que nous vendons cet équipement à prix coûtant. Là encore l’idée est d’impulser un mouvement et quand je regarde la multiplication des vendeurs d’airbag et l’apparition des publicités dans les magazines, je me dis que nous sommes en bonne voie.